Ah, l’univers… C’est un peu comme ce que disait St augustin à propos du temps : ‘’Si on ne me demande pas ce qu’il est, je le sais. Mais si on me demande ce qu’il est, je ne le sais plus’’. Pour faire simple, l’univers c’est tout ce qui existe. Après, on peut finasser : l’univers observable, sa forme, sa taille et combien possède-t-il de dimensions ?
Tout ceci est trop pour moi, et j’en reste à mon point de vue d’observateur sur terre au début du vingt et unième siècle. L’univers est ce que je peux en observer. Ce sont les planètes, les étoiles, plus ou moins semblables au soleil qui forment notre galaxie, et les milliers de galaxies visibles dans mes télescopes. Et ça n’est pas rien. Je peux observer des galaxies situées à des milliards d’années lumières. Ce ne sont que des tâches faiblardes et dépourvues de détail, mais ce rien, cette vague buée lumineuse, représente des centaines de milliards d’étoiles, dont la lumière qui me parvient voyage depuis bien avant la naissance de la planète où je me trouve.
Pour garder trace de l’univers j’ai choisi de le dessiner. Parce que dessiner oblige à observer, à chercher les nuances et à extraire la quintessence de l’observation.
Dessiner, c’est recevoir quelques grains de lumière, émis il y a bien longtemps, les recueillir précieusement et les semer du bout des doigts sur une feuille de papier.
Cette audace me donne le vertige face à l’immensité de l’univers et à la faiblesse de mon crayon pour tenter de l’approcher.
Réalisation :
Bernard Nomblot, Yseult Berger
Production :
Universcience
Année de production :
2018
Durée :
3min22
Accessibilité :
sous-titres français