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Vue d’artiste de Tianwen 1 posée sur Mars. L’astromobile est encore sur son atterrisseur © CCTV

C’est la saison qui veut ça : les lancements vers Mars se suivent... mais ne se ressemblent pas. Après la sonde martienne des Émirats Arabes Unis, lancée par une fusée japonaise, et avant celle des États-Unis dont le lancement est prévu le 30 juillet, c’est le 23 de ce mois – demain – que doit décoller la première mission martienne chinoise.

Le Lanceur Longue Marche 5 est déjà sur le pas de tir à la base de Wenchang, sur l’île tropicale de Haïnan. Cette sonde martienne est une grande première pour la Chine et le programme est ambitieux. La sonde, nommée Tianwen 1, est composée d’un orbiteur et d’un atterrisseur transportant une astromobile de 240 kilos.

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La fusée Longue Marche 5 en cours d’essai avant le lancement de Tianwen 1 © CCTV

Tianwen 1 devrait être lancée directement en direction de Mars, sans se satelliser autour de la Terre. Après sept mois de voyage, la sonde se mettra en orbite autour de Mars en février 2021. Deux mois seront utilisés pour photographier et caractériser le site d’atterrissage, dans la plaine d’Utopia, où s’était posée la sonde étatsunienne Viking 2 en 1976.

L’atterrisseur devrait se poser début avril 2021, après une entrée balistique, suivie d’un freinage par parachute et rétrofusées, une technique que seuls les États-Unis maîtrisent à ce jour. Si tout se passe bien, après l’atterrissage, une astromobile devrait explorer, analyser et photographier la région durant trois mois.

Cette mission est extrêmement ambitieuse et sa réalisation sera un exploit. L’étape suivante, telle que l’annonce la Chine, serait de rapporter vers la Terre quelques kilos de roches martiennes. Une telle opération est prévue pour la fin des années 2020, en Chine comme aux États-Unis. Une telle mission réussie par l’un des deux montrera au monde la primauté du vainqueur. Quelque chose comme la course à la Lune durant la Guerre froide…