Il est âgé de 4 milliards et 600 millions d’années mais il reste en grande forme ! Depuis quelques mois, le Soleil connaît même un sursaut d’activité. Un rebond inattendu, alors que l’apogée du cycle solaire n’est prévu qu’en juillet 2025. Vu de la Terre, le Soleil ressemble à peu près toujours à ça. Mais de plus près, il peut dévoiler ce visage ou celui-ci, porter ce masque ou celui-là. Le Soleil traverse des cycles. Tous les 11 ans environ, son activité magnétique évolue selon une courbe arrondie. Lors des pics, le soleil éjecte d’immenses panaches de matière. À contrario, il n’y a presque aucune éruption solaire durant les années de faible activité. Pour déterminer ces cycles, les astrophysiciens surveillent, à la main, le nombre de taches présentes à la surface du Soleil. Ces zones plus obscures sont les manifestations d’une forte intensité magnétique. Ainsi, plus il y en a, plus le Soleil est actif. En décembre 2019, un minimum d’activité solaire a été observé. Le soleil entame alors son 25ème cycle. Mais rapidement, son activité dépasse les prévisions. Les observations récentes montrent même que le cycle 25 pourrait s’avérer l’un des plus intenses jamais enregistré. Une surprise alors que les experts présageaient un cycle faible, inférieur à la moyenne, comme le veut la tendance depuis les années 80. Quelles conséquences pour la Terre ? En première ligne, les satellites. Éruptions solaires, tempêtes géomagnétiques,  éjections de masse coronale peuvent les endommager, voire les dévier de leur orbite. Sous l’effet des ondes magnétiques, des perturbations peuvent également survenir sur les réseaux électriques, les systèmes de communication et de navigation. Début juillet, une puissante éruption solaire a d’ailleurs provoqué une panne radio d’ampleur sur la côte ouest des Etats-Unis. En revanche, le pic d’activité n’a, a priori, pas d’influence directe sur le thermomètre, ni sur le changement climatique. Grace à son bouclier magnétique, la Terre est relativement épargnée. Mieux. Si la forte intensité du pic solaire se confirme, les amoureux de l’observation céleste auront de quoi se réjouir. En été, les aurores polaires promettent d’être encore plus spectaculaires.