En plein été, l’envie vous a sûrement déjà pris de tout raser. Parce que l’on croit souvent que moins il y a de cheveux plus notre tête respire. Et bien, ce n’est pas tout à fait vrai. Les cheveux jouent un rôle crucial de thermorégulateur.

De nombreux animaux ont développé au fil de l’évolution différents mécanismes de refroidissement comme de réchauffement. Les baleines, par exemples, contrôlent leur température corporelle grâce à un vaste réseau vasculaire et une ceinture de graisse de presque 50 cm. Et bien, l’évolution de la pilosité de l’homme aurait également été influencée par ce besoin de thermorégulation et de thermoprotection.

Des scientifiques ont cherché à montrer, via une approche empirique, l’effet des cheveux sur le gain et la perte de chaleur, selon les morphologies capillaires. Pour mener cette expérience, ils ont doté un mannequin thermique de perruques de natures différentes : raide, modérément bouclée et frisée. Puis, ils ont mesuré les transferts de chaleur en jouant sur certains paramètres tels que la présence ou non de cheveux, mouillés ou secs, leurs morphologies mais également la vitesse du vent et la puissance des radiations solaires…

Résultat : les cheveux frisés offrent un équilibre thermique optimal. Ils protègent des rayons solaires tout en limitant la sudation. Et plus la boucle est serrée, plus ces pouvoirs thermorégulateurs augmentent. Ils apporteraient une réduction supplémentaire de l’afflux de chaleur par rapport aux poils d’autres mammifères, typiquement raides.

Il est vrai qu’aucun mammifère sauvage non-domestiqué ne revêt de robe frisée. Il s’agit d’une spécificité humaine. L’étude suggère que les cheveux ont accompagné notre posture bipède ainsi que l’élargissement de notre cerveau et la perte de poils corporels. Les chevelures frisées seraient alors apparues comme une réponse au besoin croissant de thermorégulation dans les zones les plus arides et les plus chaudes.